Je vous mets quelques photos de plantes que j’ai ramassées dans ma belle campagne (oué, je vous soule un peu avec mes articles, mais demain je pars pour dix mois en Irlande et internet est tout pourri la bas, du coup je ne sais pas trop quand je reviendrai) . Celles-ci sont suffisemment caractéristiques pour être reconnues facilement, j’espère que ça vous aidera pour la cueillette!
Au pire, ça vous fera ptêt tilt si vous les croisez au détour d’un chemin ou d’un jardin 😉
On commence par…
LES PLANTES TOXIQUES (yeaaaah!)
On commence avec la fameuse Hellebore Verte , que j’ai trouvé à la lisière d’un bois. Il existe de nombreuses espèces d’hellébore, dont la noire (appellée ainsi parce que ses racines sont noires), celle habituellement utilisée en magie, et la blanche. L’hellébore verte était cultivée dans les jardin de moine pour soigner des affections cardiaques et nerveuses, mais je ne vous conseillerais pas de vous faire une tisane avec , elle est fortement toxique. Elle est l’un des quatre poisons de sorcière, avec la Cigüe, la jusquiame et la belladone, et entrait souvent dans la composition du fameux onguent de vol des sorcières, dont elles se tartinaient à l’époque pour entrer en transe. Vous pouvez utiliser en nécromancie, ou pour les sortilèges de banissement: elle est extrêmement puissante, à approcher avec respect et circonspection. Elle a une sacré énergie, il me suffisait de rester au dessus avec les mains tendues vers le plan d’hellébore pour ressentir aussitôt des vertiges. Pour ce qui est d’entrer en contact avec, perso c’est pas encore le cas, je pense que ça demande du temps et du doigté, madame est capricieuse.
Le chèvrefeuille, que vous pouvez trouver en abondance dans les sous-bois. Attention, celui-ci est aussi toxique. En magie, il est dit attirer l’amour et l’argent, et protéger le jardin du mal . On peut bruler les fleurs qui sentent hyper bon en guise d’encens pour purifier l’atmosphère.
LES PLANTES COMESTIBLES
On utilise la consoude pour faire le fameux purin , qui équilibre le compost en raison de sa teneur en potasse. Mais autrement vous pouvez utiliser ses grandes feuilles poilues un peu comme les feuilles de vigne, vous les faites cuire à l’eau une minute pour les ramollir, puis vous faites une farce à base de ce que vous voulez (riz/petits légumes/noix par exemple) , vous enroulez les feuilles de consoude autour de la farce et hop à griller au four avec un filet d’huile d’olive, c’est extra. Autrement, au niveau magique, c’est une plante eau/saturne, une des plantes sacrées d’Hécate. On peut la brûler avec de l’armoise pour aider à la divination, ou en garder une feuille dans son bagage pour se protéger pendant le voyage. On l’appellait Con-soude parce qu’il était dit que prise en aliment ou en tisane, elle aidait à ressouder les os. Vous la trouverez un peu partout dans les prés humides et en lisière de forêt.
Le plantain est l’une des plantes du charme nordique des Neufs herbes sacrées. Il est coriace, sert a peu près à tout, soigne les blessures et piqures (vous en mâchez quelques feuilles et les appliquez sur les blessures) , est très efficace en cas de rhumes ou de bronchites pris en tisane, c’est un peu l’herbe qui ne paye pas de mine mais qui cache bien son jeu. Vous pouvez faire un pesto plantain/feuilles de framboisier, il parait que c’est très bon (ma mère a testé). Au niveau magique, le plantain est sensé aider dans tous les charmes liés à la force, la protection et le soin. C’est une plante très sympa, toujours prête à aider, vous pouvez la cueillir sans trop de soucis. Vous le trouverez surtout sur les chemins en terre.
Le Cerfeuil musqué, dont je ne vous conseillerais pas la cueillette si vous êtes novices, parce qu’on peut le confondre avec sa pote moins sympa la cigüe. Au contraire de le cigue qui a une odeur désagréable de pipi de chat, le cerfeuil sent très bon, et il n’a pas de taches rouges sur sa tige, qui est creuse et crénellée. En magie, le Cerfeuil musqué est l’une des 9 herbes sacrées, il est sensé protéger et purifier, comme ses confrères du charme.
La grande Berce (et pas la grande Bertha, pardon c’était nul comme blague) , aussi appellée l’herbe à lapin, est assez commune dans les prés. Ca ressemble un peu à une grande rhubarbe, en plus dentelé. Attention à ne pas la confondre avec la Berce du caucase, qui est phototoxique: la Grande Berce a plein de petits poils doux sous les feuilles et sur la tige, que la Berce du caucase n’a pas, les feuilles de la grande berce sont aussi moins dentelées.
On peut utiliser les jeunes feuilles comme des épinards (n’essayez pas les grandes, c’est dégueu, j’ai testé), par contre vous pouvez faire des super salades avec la tige, que vous épluchez comme une tige de rhubarbe et que vous coupez en petit morceaux avec de la feta, des tomates, des concombres… Elle est hypotensive et diurétique , et riche en vitamine C au printemps. Je ne lui connais pas d’usage magiques, mais sait on jamais!
L’Egopode est très commune dans les sous bois, on peut la consommer jeune en salade, ou plus vieille comme des épinards. Sa saveur est plutôt sympa, assez forte, et sa texture plutot douce, comparée à d’autres plantes sauvages. Pas d’usage magique connu, mais elle était appellée Herbe aux goutteux, car elle était réputée aider à soigner…la goutte.
Le Geranium herbe à Robert n’a rien a voir, contrairement à ce que son nom indique, avec le géranium de ton balcon, qui lui doit être un poil toxique. On la trouve un peu partout sur le rebord des chemins et pieds des murs, son odeur est très agréable, on peut en faire des vins parfumés. On utilisait son infusion pour lutter contre la dysenterie et les hemorragies utérines, pour aider à stabiliser le taux de sucre dans le sang et pour désengorger les mamelles des vaches .
La Vesce commune est intéressante parce que riche en protéines. Elle a un très agréable gout de petits pois, on la trouve surtout sur le bord des chemins et dans les champs, elle est aussi beaucoup utilisée en agriculture biologique. Pas d’utilisation magique connue au bataillon, mais par contre on sait qu’elle était une part certaine de l’alimentation de certains hommes du néolithique, et qu’elle était cultivée par les romains.
Voilà! On arrête la pour ce soir, bonne nuit les coccinelles et a bientôt! Une petite photo de Melchior et Balthazar mes nouvelles mini-opales, comme promis (pas plus grandes que l’ongle de mon pouce, mais costaudes! J’ai du mal à les apprivoiser ces saligaudes)
(On dirait des minis Icebergs, c’est vraiment rigolo)