Andor ou un chant pour la révolution

Andor fait partie de ces séries qui ne laissent pas indifférents, et qui appartiennent à une franchise dont on n ‘attends plus grand chose: Star Wars (ouais, pardon pour ceux qui viennent ici pour le côté ésotérique, pour les anciens vous savez que parfois sur ce blog ça vire un poil nerd et pop-culture- tout simplement parce que j ‘ai un mal de chien à séparer mes hobby: ma spiritualité est intrinsèquement liée à tout ce qui me nourrit, et ça inclut bien sur, séries et jeux) .

En ces heures ou la France brûle pendant qu ‘elle se noie sous des montagnes d ‘ordures (je suis actuellement à Marseille pour quelques mois, et je peux vous dire qu ‘heureusement qu ‘il ne fait pas encore trop chaud, sinon j’ entendrais Jacquouille me dire « Messire ça puîre! ») , ou l ‘on a de plus en plus envie de balancer des pavés devant un gouvernement de plus en plus corrompu qui persiste à faire la sourde oreille, ou le slogan présidentiel de Léodagan n ‘a jamais autant dans l ‘air du temps (« Tout cramer pour repartir sur des bases saines ») , où tout s ’embrase, on sent la révolution gronder. On espère qu ‘elle ne retombera pas avant d ‘avoir fait tomber quelques têtes. On espère enfin pouvoir mettre la main sur le pouvoir en place et pouvoir reprendre notre vie entre nos mains. On espère que le restant de notre vie ne sera pas qu ‘une suite d ‘années passées à rentrer les épaules et courber la nuque en attendant que ça se passe, en attendant que ça aille mieux. Parce que quelque part tout au fond, on sait que ça n ‘ira pas mieux. On sait que fuir ne fera que retarder l’ échéance, et que le gouffre se rapproche. La question est: veut on une lente agonie avec un abolition progressive de tous nos privilèges, ou est ce qu ‘on veut percer l ‘abcès et redonner du sens à notre vie, même si elle est difficile, et même si le chemin promet d’être sanglant?

Toutes ces questions, la série Andor se les pose. Dans le contexte de pré-formation de la Résistance à l’empire, on suit un jeune héros désabusé vivant sur Ferrix, une planète de type minière peuplée de mécaniciens, ouvriers et réparateurs en tous genre, occupés à commercer avec l’empire, dont l’influence s’étend de plus en plus.

Ce discours, prononcé à la toute fin de la série (attention, c ‘est du GROS SPOIL donc si vous voulez vous matter la série, passez votre chemin!) m’ a retourné les tripes, à un moment ou il résonnait tellement fort avec la situation actuelle. Avec cette torpeur ambiante qui menaçait d ‘exploser d ‘un moment à l ‘autre, avec cette respiration qui ne demandait qu ‘à être prise.

A la révolution.

Traduction française:

« Mon nom est Maarva Carrasi Andor. Je suis honorée de me tenir ainsi devant vous. Je suis honorée d’être une fille de Ferrix, et honorée d ‘être digne de la pierre.

C ‘est étrange, j ‘ai presque l’impression que je peux la voir. J ‘avais 6 ans, la première fois que j ‘ai touché une pierre funéraire. Entendu notre musique, senti notre histoire, pendant que je tenais la main de ma soeur et que nous marchions le long de Fontain Square. Je suis venu un nombre incalculable de fois là où vous vous tenez tous aujourd’hui.

J ‘ai toujours voulu être inspirée. Je me souviens d ‘à chaque fois que les mots des morts m ‘on touché avec leur vérité. Et maintenant que je suis morte, j ‘espère vous inspirer de même. Non pas parce que je veux briller ni qu ‘on se rappelle de moi, mais parce que je veux que vous alliez de l ‘avant. Je veux que Ferrix aille de l’avant. En ces heures où je m’éteins, c ‘est ce qui me réconforte le plus.

Mais j ‘ai peur pour vous. On était endormis. On avait l ‘un l’autre, on avait Ferrix, on avait notre travail, nos journées. On avait l’un l ‘autre et ils nous foutaient la paix. On prenait leur argent et on les ignorait, on s ‘occupait de leurs machines, et au moment ou ils partaient, on les oubliait. Parce qu’on avait l’un l’autre. On avait Ferrix. Mais on était endormi. J ‘étais endormie. Et je me détournais de la réalité que je ne voulais pas voir.

Il y a une blessure qui ne guérira pas au centre de la galaxie. L’obscurité s ‘immisce partout comme la rouille. On la laissé grandir, et maintenant elle est là. Elle est présente et elle ne fait plus que simplement nous rendre visite. Elle veut rester.

L ‘Empire est une maladie qui se nourrit de l’obscurité, il n ‘est jamais autant en vie que lorsque nous dormons. C ‘est facile pour un mort de vous dire de vous battre, peut être même que le fait de se battre est inutile. Peut être même que c ‘est trop tard. Mais je vous dis ceci, si je pouvais le refaire, je me lèverais tôt et je me serais battue contre ces enfoirés depuis le début! Battez vous contre l’Empire! »

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